Aujourd’hui occupé par le centre public d’action sociale du Rœulx, cet imposant domaine abritait autrefois l’hospice Saint-Jacques, fondé en 1202 par le chevalier Bauduin, bailli du Rœulx et par Eustache, seigneur des lieux. L’ensemble conservé à l’heure actuelle date principalement des XVIIe et XVIIIe siècles et est constitué de deux groupes distincts. D’une part, on trouve des bâtiments à deux niveaux en briques, calcaire et grès, coiffés d’amples bâtières d’ardoises où se plantent des lucarnes et formant un quadrilatère sur lequel se greffe un cloître fermé. D’autre part, au sud-ouest, se place une ferme en U. C’est aux sœurs noires de Saint-Augustin, venues d’Ath en 1625, que l’on doit la reconstruction de l’hôpital. Succédant à des laïcs, elles furent chargées du soin des malades et des pauvres, ainsi que de l’instruction des enfants et des jeunes filles. En 1796, à la suite de la Révolution le site se mua en hôpital civil géré par la ville, mais en collaboration avec les religieuses, dont le couvent fut maintenu. En 1843, une nouvelle aile a été bâtie à front de rue et transformée par la suite en maison de repos. En 1925, le site est entré dans les possessions de la commission d’assistance publique, ancêtre de nos actuels CPAS. Parmi les bâtiments, on trouve une chapelle, dédiée à saint Jacques et située à front de rue. De style gothique hennuyer, elle s’élève sur un soubassement du XVIe siècle, mais a été rebâtie en 1634 et retouchée au XVIIIe siècle. Viennent ensuite le couvent et l’hospice, dont le corps d’entrée se trouve à droite de la chapelle. Ils ont été érigés en deux étapes, en 1634 et 1736, comme nous l’indiquent les ancres présentes en façades. Dans la cour, le jardin intérieur jouxte un cloître construit en 1716. Enfin, à l’arrière, la cense de l’hôpital, une exploitation agricole, possède des corps de bâtiments datés de 1702, 1753 et 1842.

Classement comme monument et comme site le 4 octobre 1974

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine