Plantée sur une butte en retrait de la voirie, cette belle chapelle a été reconstruite à la fin du XVIIIe siècle en briques et moellons blanchis sur un soubassement cimenté. Son plan se compose d’une nef et d’un chevet à trois pans. La façade forme un pignon débordant et est ouverte par une porte à linteau cintrée sur culots ainsi que d’une baie ovale. Une frise dentée se place sous la bâtière. Un vénérable marronnier surplombe le lieu de culte. La chapelle a fait l’objet d’une belle restauration en 2018. Riche d’une longue histoire, elle surplomberait un ancien tumulus et aurait été fondée par la comtesse Richilde de Hainaut en 1072, après une bataille, à l’endroit où tombèrent et furent enterrés nombre de ses soldats. C’est de là que vient son nom de chapelle aux tombeaux ou à tombeaux. Cette ancienne bataille opposait les troupes du comté de Hainaut à celles du comté de Flandre et se termina en carnage. Les textes disent que la Haine fut souillée de sang trois jours durant. Ces affirmations sont toutefois aujourd’hui difficilement vérifiables… Des fouilles menées en 1830 ont néanmoins permis de mettre au jour plusieurs centaines de squelettes rangés côte à côté. C’est également en l’honneur des disparus que Richilde fonda l’abbaye Saint-Denis-en-Brocqueroie, en région montoise.
Classement comme monument et établissement d’une zone de protection le 29 août 1980