C’est à l’initiative du seigneur d’Arquennes, Godefroid de Berghes, qu’a été érigé ce sanctuaire. Sa longue campagne d’édification, entreprise de 1628 à 1644, a été possible grâce au concours de nombreux mécènes dont plusieurs maîtres de carrière. Elle a par la suite bénéficié de diverses campagnes de restauration : en 1869, en 1931-1932 puis une restauration globale des toitures, des parements, des maçonneries et des vitraux en 2006-2007. La chapelle célèbre le culte de Notre-Dame de Bon Conseil qui commémore sa translation miraculeuse le 26 avril 1467, jour où, honorée à Scutari en Albanie, elle se serait transportée d’elle-même à Genezzano en Italie. La guérison miraculeuse du jeune Jérôme Meurée en 1629 est à l’origine du culte à Arquennes. Élevée en briques et pierre d’Arquennes sur un soubassement saillant terminé en doucine, la chapelle compte une nef fermée par un chevet à trois pans, celui de gauche épaulant une tour quadrangulaire. Datée de 1632 au pignon, l’exceptionnelle façade baroque est structurée par l’alternance de chaînes de pierre et de registres en briques ainsi que par quatre pilastres portant un entablement. Au centre, le portail est cantonné de deux colonnes galbées et cannelées soutenant un fronton semi-circulaire coupé. Son tympan est orné d’un angelot enrubanné surmontant le linteau de la porte, gravé de l’inscription « NR. DAME. DE. BON. CONSEL ». Au-dessus et de part et d’autre de l’entrée se trouvent trois hautes niches à colonnettes et fronton brisé par une superstructure en bulbe. À l’étage supérieur, la corniche souligne un pignon à larges volutes déroulant une acanthe fleurie et flanquées d’obélisques. Au centre du pignon, on admire les armoiries des familles de Berghes et de Hornes. Elles sont surmontées du millésime et d’un buste de Dieu présentant une banderole « VOICI VOTRE MÈRE », sous un fronton semi-circulaire et un cœur piqué d’une croix.

Classement comme monument le 8 avril 1942

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine