Établi le long de la Samme et d’une ancienne portion du canal Charleroi-Bruxelles, à deux pas du duché de Brabant, le fief de La Rocq relevait jadis du comté de Hainaut. Il se trouve encore de nos jours à deux pas de la frontière entre les provinces du Hainaut et du Brabant wallon. Le premier château a été érigé en 1390 par Wauthier de Bousie puis aurait été la propriété de Nicolas Rolin, chancelier des ducs de Bourgogne. Cerné de douves et accessible à l’est par un passage empierré menant à une tour-porche, le château forme un ensemble en calcaire sous toitures d’ardoises, enserrant les trois côtés d’une vaste cour. Hormis la tour, dont le gros œuvre pourrait remonter à la fin du XIVe siècle, les différents volumes datent des XVIIe et XVIIIe siècles, mais ont pour la plupart été remaniés dans un esprit néomédiéval au XIXe siècle. La tour carrée de trois niveaux dégressifs est surmontée d’un étage en encorbellement millésimé 1660 et d’une toiture à pavillon sur base pyramidale. Au rez-de-chaussée, un portail s’inscrit dans l’ancienne feuillure du pont-levis. Il est surmonté de deux niches gothiques. En face de la tour-porche, l’aile ouest est occupée par le corps de logis de la première moitié du XVIIIe siècle. Éclairé de fenêtres à croisée, il affiche une belle porte provenant du couvent des récollets de Nivelles. Datée de 1713, elle est traitée dans l’esprit baroque. À gauche se place une extension du logis reconstruite au début du XXe siècle après un incendie. L’aile orientale abrite les anciennes dépendances et se caractérise par la présence de trois portes en anse de panier. Dans le prolongement, au-delà d’une petite tour néomédiévale, se place un petit corps de même hauteur encadré de pignons à gradins. Le château est aujourd’hui une propriété privée, à laquelle on ne peut accéder qu’à l’occasion des nombreuses réceptions qui sont organisées.
Classement comme site le 13 juin 1944