Entourée de l’ancien cimetière emmuraillé, juste à côté de l’ancienne maison seigneuriale dont elle pourrait avoir été la chapelle castrale, l’église Saint-Barthélemy a été bâtie en calcaire et grès. Elle est le résultat de nombreuses campagnes de construction et de restauration entreprises au fil des siècles. Le chœur à chevet plat est la partie la plus ancienne du sanctuaire et date du XIIIe siècle. Il s’agit du seul élément de l’ensemble classé comme monument. La nef et les collatéraux de trois travées ont été érigés au XVIe siècle puis prolongés vers l’ouest par deux travées néogothiques en 1876-1877. Un incendie, survenu en 1902, a provoqué la restauration de l’église deux ans plus tard, principalement les nefs, toitures et clocher. La façade néogothique date de la restauration du XIXe siècle ; elle est épaulée de contreforts et d’une tourelle d’escalier. Les murs des collatéraux sont percés de baies en tiers-point, les deux premières néogothiques et les autres du XVIe siècle présentant des montants harpés. Le chœur, en moellons de grès et de calcaire, est renforcé de chaînes d’angle et monté sur un double soubassement. Il est éclairé par trois fenêtres aux arcs légèrement brisés. Le chevet est éclairé d’une triple baie similaire sous un fin cordon larmier. Au-dessus, on admire une fenêtre quadrilobée à fleurons de style gothique complété au XVIe siècle. À l’intérieur, le sanctuaire affiche des arcades brisées et des colonnes imitant le style gothique hennuyer, dont une porte le témoignage de la restauration de 1904. Les voûtes d’ogives sont peintes d’un motif de fausses briques ; elles retombent sur des culots dans les bas-côtés. Le chœur présente pour sa part un berceau lambrissé.

Classement comme monument (chœur) et comme site (église, cimetière et mur de clôture) le 19 juillet 1943

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine