En 1908, Henri Suymens, percepteur des postes et Gustave Destexhe, bourgmestre de Stockay, prennent l’initiative de créer une infrastructure qui pourrait regrouper les différents clubs et associations de la commune. Le projet est confié à un architecte bruxellois ainsi qu’à un entrepreneur de Flémalle. L’édifice, dénommé L’Union, est inauguré le 13 juin 1909. Il affiche une façade de briques en trois parties, élevée sur un soubassement calcaire. La travée centrale, plus décorée, est couronnée d’un fronton cimenté encadré par deux pilastres. Entre les baies de l’étages et celles du fronton, le nom de la salle s’inscrit en lettre imposantes. La bâtisse est protégée par une toiture à la Mansart, ouverte de deux lucarnes situées de part et d’autre du fronton. À l’intérieur, la salle de spectacle mérite le détour. Elle possède une scène large et profonde ainsi qu’un vaste parterre. Elle présente un remarquable garde-corps faisant office de balcon qui ceinture la salle et est orné de motifs galbés en plâtre. Le mécanisme de scène d’origine, en bois, a été préservé. Depuis l’époque de sa construction, la salle de l’Union est une des plus belles salles de la région. C’est pour cette raison qu’elle est protégée par la mesure de classement, au même titre que la façade et la toiture du bâtiment. Rachetée en 2018 par la commune de Saint-Georges-sur-Meuse, elle devrait prochainement être reconvertie en pôle culturel.
Classement comme monument le 23 février 2001