L’église Saint-Amand est un intéressant édifice remontant principalement à l’époque romane puis transformé à la fin du XVIIe siècle, par remaniement du chevet en style gothique tardif, par percement de huit grandes fenêtres et par adjonction, au sud, d’une sacristie datée de 1696. Le millésime 1671 se trouve quant à lui sur l’arc triomphal du chœur : vraisemblablement appliqué par un gaucher, il pourrait en fait désigner la date de 1761. Le vaisseau actuel a probablement été édifié dans la première moitié du XIIe siècle, en petits moellons de Lessines avec remploi, çà et là, de briques plates considérées comme datant de l’époque romaine. Dans les parties hautes, on observe une prédominance de moellons de calcaire gris de Maffle (Ath). L’entrée axiale, en plein cintre, est caractéristique de la sobriété de l’architecture romane ; elle est précédée d’un porche à toit d’ardoises reposant sur des colonnes toscanes et qui aurait été ajouté au XVIIe siècle. Au-dessus, un petit oculus d’origine voisine avec de petites baies romanes présentes dans chaque gouttereau. Remaniée à l’époque gothique, la bâtière en ardoises est plantée d’un clocheton en charpente ardoisée, surmontant la façade-pignon et érigé aux alentours de 1600. Il est sommé d’une flèche octogonale effilée sur base carrée et ouverte d’ouïes géminées (groupées deux par deux). Dans le chœur à chevet plat, des matériaux romans ont été conservés au nord ; la plupart des baies ont été percées à la fin du XVIIe siècle, comme pour la nef. À l’intérieur, la nef est couverte d’un remarquable plafond en bois du début du XVIIe siècle. Cinq de ses neuf poutres sont ornées d’un quadrilobe sculpté avec les symboles des évangélistes et l’Agneau vexillifère (porte-étendard). Symbole du Christ, l’Agneau porte ici l’étendard de la Résurrection.
Classement comme monument le 24 décembre 1958