Située au milieu du cimetière, l’église Saint-Martin est un bel édifice en moellons de calcaire composé d’une petite tour romane, à l’ouest, et d’un long volume de quatre travées. Celui-ci, décentrée par rapport à la tour, a été plusieurs fois remanié. Il abrite le chœur depuis le XIXe siècle. Au sud, une sacristie est venue compléter l’ensemble en 1913. Seul élément classé de l’église, la tour compte trois niveaux. Elle a été bâtie aux XIe et XIIe siècles et ne comporte presqu’aucune ouverture, si ce n’est deux fentes de lumière visibles sur les faces nord et sud, au premier étage. Celles-ci s’inscrivent dans une arcade aveugle, en plein cintre. Chaque face est également dotée d’une ouïe de même forme au sommet de la tour. Le nef a été rebâtie dans la première moitié du XVIIe siècle, en remployant vraisemblablement une portion de la nef romane. De chaque côté, une fenêtre en anse de panier et une petite baie rectangulaire apportent un peu de luminosité au vaisseau. Entre 1683 et 1685, on procède à la reconstruction du chœur, à l’initiative du curé Docquier. Mort en 1691, sa pierre tombale est conservée à l’intérieur. Les maçonneries de la troisième travées actuelle de l’édifice sont probablement les vestiges du chœur de cette époque. Vers 1750, deux nouvelles fenêtres à linteau bombé sont percées. Enfin, en 1858-1859, l’édifice est allongé vers l’est, à l’emplacement du chœur du XVIIe siècle et l’édifice change d’orientation.
Classement comme monument (tour uniquement) le 15 janvier 1936