Situé à la limite de la Famenne et du Condroz, le hameau de Somal s’étire, du nord au sud, sur les deux versants de la vallée de l’Eau de Somme. Il est caractérisé par la présence d’un important château-ferme et de la chapelle Saint-Roch, classés comme monument et site. Cette belle chapelle, située sur les hauteurs du village, à l’est du château, est un petit édifice gothique érigé en moellons de grès et de calcaire en 1636. Elle a probablement été bâtie au départ d’un gros-œuvre plus ancien, peut-être médiéval. La nef unique, de trois travées, est aveugle au nord et fermée à l’est par un chevet à trois pans. Près de l’angle sud-ouest, se trouve une porte en plein cintre dont le vantail a exceptionnellement conservé sa serrure en bois d’origine. Le sanctuaire a été légèrement surélevé au XVIIIe siècle. La toiture d’ardoises à coyau, une petite pièce de bois biseauté qui adoucit la pente d’une toiture, repose sur des blochets de bois, de courtes pièces de charpente placées horizontalement pour recevoir le chevron de la toiture. Celle-ci est surmontée d’un joli clocheton ardoisé sommé d’une croix en fer forgé. À l’intérieur, dans le mur-pignon ouest, a été conservé la pierre de fondation millésimée 1636 ornée des armes des Masbourg-Mombeeck, seigneurs des lieux à l’époque et propriétaires du château. Le plafond à trois pans est couvert de moulures géométriques du milieu du XVIIIe siècle. La chapelle abrite un remarquable mobilier, principalement des XVIIe et XVIIIe siècles ainsi que des statues attribuées au maître de Waha, un sculpteur non identifié, particulièrement actif dans la région dans la première moitié du XVIe siècle. On y trouve enfin plusieurs dalles funéraires de membres de la famille des seigneurs de Somal, dont celle de Jean de Masbourg († 1567) ou de Marie-Philippe-Théodore de Masbourg († 1750).
Classement comme monument et comme site le 25 juillet 1980