Non loin de la Grand-Place et de la collégiale se trouve le site dit du Vieux-Cimetière, adossé à l’enceinte urbaine de 1365. Attesté depuis la première moitié du 14e siècle, ce cimetière est désaffecté en 1890 et transformé en jardin public arboré. Il a toutefois conservé un grand nombre de monuments funéraires en pierre calcaire qui en font une sorte de musée en plein air de la production des carrières locales entre le 15e et le 19e siècle. On y accède par un très beau portail baroque datant de 1667 et provenant de la collégiale. Outre la chapelle du Vieux-Cimetière, remontant au 12e siècle, on y trouve un superbe calvaire monumental sculpté par Louis Legros en 1808 et d’abondantes dalles et chapelles funéraires dont certaines constituent un chemin de croix original. Plusieurs monuments ont fait l’objet d’une restauration ces dernières années. Parmi ceux-ci, signalons le monument de Jean Joseph Bottemanne (1772), dressé contre le mur de clôture et orné d’un « homme à moulons » (cadavre dévoré par la vermine) ou celui de Sébastien Rombaux (1817) qui, de par son ornementation, met à l’honneur les outils du tailleur de pierre. On y trouve aussi un monument de membres de la famille Wincqz, décédés entre 1742 et 1852, représentants de cette importante lignée de maîtres carriers. L’ensemble est planté de tilleuls centenaires et s’inscrit le long d’une ruelle qui épouse le tracé de l’ancien chemin de ronde des fortifications sonégiennes.

Classement comme monument et comme site le 4 août 1989

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine