En face de l’église Saint-Joseph, érigée entre 1952 et 1954, se trouve une habitation plus ancienne et plus traditionnelle. Il s’agit d’une des belles demeures présentes le long de la chaussée de Wégimont. Elle a été érigée au milieu du XVIIIe siècle en briques et calcaire sur deux niveaux et demi de trois travées. Limitée par des chaines d’angle en besace, la façade s’élève sur un haut soubassement de calcaire percé de petits jours de cave. Au centre, la belle porte à encadrement mouluré et à baie d’imposte est surmontée d’une niche à volutes et d’une pierre calcaire en forme de mitre. Celle-ci est ornée des armoiries du propriétaire et de l’inscription suivante : « Anno 1750. Cy les armes de monsieur Jore Joris, marchand en Ayeneux et mademoiselle Anne Marie Gilmar son épouse ». Chaque travée de la façade est séparée par un bandeau calcaire. Des bandeaux de même facture relient les linteaux et les jambages des fenêtres. De part et d’autre de la porte, on trouve quatre baies jointives. Le premier étage est également percé de deux séries de quatre baies jointives et d’une petite baie rectangulaire au niveau de la travée centrale. Enfin, le demi-étage supérieur est percé de petites baies à meneau éclairant les combles. Au sommet des deux pignons, on aperçoit une petite baie chainée à linteau droit. Le mur-pignon droit est également doté de deux baies récentes, au rez-de-chaussée et, à l’étage, d’une baie qui servait à l’origine de gerbière, une ouverture servant à faire entrer les gerbes de foin. La façade arrière est de même composition que la façade principale mais ne compte pas de bandeaux continus. La haute bâtière d’ardoises repose sur une corniche à l’avant et sur des blochets à l’arrière, de courtes pièces de bois qui soutiennent la toiture.

Classement comme monument le 20 novembre 1972

  • Source: AWaP