L’extraction du charbon à Soumagne remonte à l’Ancien Régime. Plus tard, au XIXe siècle, deux houillères d’importance sont en exploitation. En 1860, la société du Bas-Bois est créée et un puits d’extraction est creusé. Celui-ci descendra jusqu’à 350 m de profondeur. Un puits d’aération est également creusé et descend à 250 m. Au cours du temps, divers bâtiments caractéristiques d’une exploitation minière sont érigés : ateliers, dortoirs, réfectoire, centre électrique, salle des machines, forge, douches, bureau et lampisterie. En 1931, après la fusion des sociétés du Hasard (Cheratte) et du Bas-Bois, le site de Soumagne est abandonné. Le puits du Bas-Bois sert alors à descendre et remonter les mineurs qui travaillent dans les veines du Hasard, qui avaient été reliées à celles du Bas-Bois. Toutes les activités s’arrêtent définitivement en octobre 1970. Dans les années 1980, le site est assaini et réaffecté : la salle des machines est rénovée, le lavoir et la conciergerie vendus à des particuliers et les constructions non aménageables sont détruites. Le terril est nettoyé et aménagé en lieu de promenades. Afin de conserver des traces tangibles du passé industriel des lieux, l’ancien châssis à molette est classé en 1992. Cette tour, qui supporte en son sommet des molettes sur lesquelles passent les câbles d’extraction, est appelée belle-fleur en Belgique. Bâtie au départ en bois, elle est reconstruite en métal au début du XXe siècle et a été rénovée. La salle des machines, mise en valeur, peut être visitée sur rendez-vous.
Classement comme monument le 13 août 1992