Au XIXe siècle, l’histoire de Sprimont est intimement liée à celle de l’industrie carrière. On y extrait du petit granit avant de le travailler sur place. En 1883, Mathieu van Roggen, un néerlandais, s’installe sur place et étend largement les carrières. Il installe l’électricité et devient un des grands bâtisseurs du village. Parmi les édifices bâtis à cette époque se trouve l’ancienne centrale électrique des carrières, érigée en 1905 pour alimenter l’industrie mais également les habitants de Sprimont. Composé de deux parties, une salle des machines à gauche et une salle des chaudières à droite, le site allie à merveille les matériaux phares de la Révolution industrielle ; la pierre, le verre et le métal. L’ancienne centrale compte ainsi deux grands halls parallèles, dont celui de gauche est surélevé. À partir de 1950, la centrale ne fournit plus que la carrière avant de cesser ses activités en 1970. La salle des chaudières est alors transformée en atelier de taille jusqu’en 1980, année de l’arrêt de l’ensemble des activités et de l’abandon du site. En 1985, le lieu est réaffecté en musée de la pierre, installé dans le hall des machines. Devenu par la suite un centre d’interprétation, on y découvre l’histoire économique et sociale de la région ainsi que les très nombreuses variétés de pierres wallonnes. De l’autre côté de la route, un hall bâti en 1907 est toujours affecté à la taille de la pierre. Il fut longtemps le seul hall couvert équipé d’un pont roulant en Belgique.
Classement comme monument le 30 décembre 1988