Creusés par un ancien méandre de l’Amblève, les étangs de Stavelot servaient autrefois de vivier aux moines de l’abbaye qui créèrent ceux-ci afin de bénéficier d’une réserve de poissons pour leur consommation. La première mention de ces étangs dans les textes remonte à 1470. Par la suite, et jusqu’en 1954, ils furent le centre névralgique de l’activité industrielle liée aux tannerie de Stavelot, dont le processus de fabrication du cuir nécessitait de grandes quantités d’eau. Des eaux pures étaient puisées dans les étangs, utilisées par les tanneurs, puis rejetées dans l’Amblève. Aucune trace de l’activité industrielle d’antan ne subsiste de nos jours. Ils deviennent ensuite le rendez-vous incontournable des passionnés de pêche à la truite. En 2013, la ville de Stavelot a acquis le site et veille à sa préservation. Les deux étangs, d’une superficie totale d’1,6 ha, s’inscrivent au cœur d’un site de grand intérêt biologique. Les berges sont localement occupées par des roselières fragmentaires et des touradons de laîche paniculée, une plante assez rare en Wallonie. Un habitat remarquable a colonisé le plus petit étang avec la présence de boulaie à sphaigne dont la croissance à si basse altitude (275 m) est étonnante. En période de nidification, bien des oiseaux choisissent le site, notamment le martin-pêcheur. En hiver, le site est attractif pour les anatidés (canards, cygnes…) et les rallidés (foulques, poules d’eau…). Classés comme site, les étangs sont également reconnus comme réserve naturelle.

Classement comme site et établissement d’une zone de protection le 19 janvier 1998

  • Source: AWaP