Créé territorialement à la fin du IXe siècle, le marquisat de Franchimont est offert à l’évêque de Liège, Francon, en 898. Par la suite, le territoire deviendra une châtellenie dépendant de la principauté épiscopale de Liège et ce, jusqu’à la fin de l’Ancien Régime. Le titre de marquis de Franchimont était ainsi détenu par le prince-évêque de Liège. Comme d’autres villes liégeoises, Theux reçut le privilège d’ériger un perron, symbole des libertés acquises par les bourgeois de la ville. Il signifie que les habitants de Theux ont obtenu une série de privilèges ainsi qu’un certain degré d’autonomie. Il est également considéré comme marquant le centre de la franchise et est le témoin d’événements plus ou moins importants. Situé sur la place principale, il participe à la promulgation des édits et des règlements. Il est aussi le témoin de la justice rendue à ses pieds. Un perron est accordé à Theux pour la première fois en 1457 mais celui-ci est détruit par les troupes bourguignonnes dès 1468 avant d’être reconstruit quelques années plus tard. Le monument actuel date de 1768. Il se présente sous la forme d’une colonne annelée, posée sur quatre marches et surmontée d’une pomme de pin et d’une croix. Il fut érigé à la demande du marquis de Franchimont et prince-évêque de Liège Charles-Nicolas d’Oultremont. Les armes du prince, frappées au fût de la colonne, furent martelées à la Révolution et replacées en 1924 à la suite d’une restauration du monument.
Classement comme monument le 25 janvier 1935