Cette vaste maison de style Louis XVI a été érigée en briques et calcaire en 1783 pour le compte d’Antoine Dandrimont, un bourgeois theutois. Elle est l’œuvre de Jacques-Barthélemy Renoz, prolifique architecte à qui l’on doit notamment l’hôtel de ville de Verviers et le Waux-Hall à Spa. Bâtisseur remarquable, constructeur habile et fécond, il est un des principaux architectes ayant travaillé sur le territoire de la principauté de Liège dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Dans la capitale principautaire, on lui doit l’église Saint-André, sur la place du Marché, ou encore l’immeuble de la Société littéraire. À Theux, à deux pas de l’hôtel de ville, réalisation de son contemporain Barthélemy Digneffe, il signe cette maison de maître, devenue hospice puis maison de repos. Cantonnée par des chaînages à refends, la belle façade présente deux niveaux dégressifs de cinq travées percées de baies à linteaux bombés. Un perron à degrés calcaire mène à la porte d’entrée, percée dans la travée centrale. Limitée par des chaînes verticales simulant un avant-corps, cette dernière est dotée, à l’étage, d’une porte-fenêtre menant à un petit balcon. Celui-ci est pourvu d’un garde-corps en fer forgé soutenu par une banquette d’appui. La toiture d’ardoises à la Mansart, plus récente, est percée de lucarnes bombées. À droite, une petite annexe de facture similaire est munie d’une porte cochère qui s’inscrit dans un imposant panneau à crossettes et refends, accosté de part et d’autre par des chasse-roues. Cette annexe est également protégée par une toiture mansardée, dotée d’une imposante lucarne bombée.
Classement comme monument le 27 décembre 1979