Ce bel édifice en moellons de grès, calcaire et briques a été construit en trois temps : dans la première moitié du XVIIIe siècle, en 1754 puis en 1774-75. La façade principale a été entièrement reconstruite au cours de la seconde phase de travaux par l’architecte Barthélemy Digneffe, également auteur de l’hôtel de ville de Theux. Elle présente une composition symétrique et harmonieuse de cinq travées sur trois niveaux de hauteur dégressive. Cantonnée de refends, cette façade en double corps se dresse sur un soubassement de moyen appareil. La travée centrale est occupée par une belle porte de style Louis XIV, en calcaire, avec un encadrement mouluré. On y accède par un seuil flanqué d’un perron aux marches arrondies. Le premier et le deuxième niveau sont éclairés par des baies à linteau bombé. Dans l’axe de l’étage, une porte-fenêtre est précédée d’un garde-corps en ferronnerie de facture ondoyante, œuvre de l’artiste Christiane du XVIIIe siècle. Le dernier niveau est éclairé de baies à linteau échancré et surmonté d’une toiture à la Mansart interrompue par des lucarnes à fronton triangulaire dotées de garde-corps. La surprenante façade arrière, aménagée lors de la dernière phase de travaux, donne sur un jardin à la française décoré de reliefs en fonte peinte coulés dans les fourneaux de Juslenville sur des moules du sculpteur liégeois Guillaume Évrard. L’intérieur est intéressant par sa décoration et son mobilier d’époque. Propriété privée, la maison ne se visite pas.

Classement comme monument le 28 avril 1948

  • Source: AWaP