De l’autre côté du pont sur la Hoëgne, à l’ombre d’un arbre séculaire, se trouvent deux maisons mitoyennes, qui étaient autrefois la propriété de maîtres de forges. Elles ont toutes deux été érigées par Jacques Boniver. La maison située au no 2, à droite, a été entièrement reconstruite après 1667, comme le montre très clairement la couture dans le moellonage des façades. On remarque également l’absence du soubassement appareillé ainsi que des bandeaux continus reliant les fenêtres. La porte à linteau droit est précédée de deux petites marches protégées par un mur d’échiffre mouluré, jointif à une entrée de cave. La maison est protégée d’une bâtière d’ardoises, qui couvre les deux édifices et qui est interrompue par deux petites lucarnes. À l’intérieur, des boiseries d’époque, des plafonds à voussettes et des cheminées d’origine ont été préservés. Accolées et perpendiculaires, les anciennes forges, en moellons de grès et de calcaire, ont été reconstruites entre 1662 et 1676, comme l’indiquent les clés d’ancrages présentes sur les façades. Les lieux ont toutefois été fortement modifiés depuis. Il s’agit d’une propriété privée qui ne se visite pas.
Classement comme monument le 26 novembre 1991