Sous l’Ancien Régime, le village de Nismes faisait partie de la châtellenie de Couvin, territoire géré par un prévôt pour le compte du prince-évêque de Liège. Les baillis de cette châtellenie avaient leur résidence à Nismes, sur les hauteurs du village, sur un emplacement appelé « pont d’Avignon ». L’ancien château détruit en 1554 lors des guerres menées par Charles Quint contre le roi de France Henri II, les baillis suivants s’installent dès lors au pied de la bute, dans une imposante maison toujours visible actuellement. Après la destruction du complexe castral, le site est occupé par une église paroissiale, dédiée à saint Lambert, et par son cimetière fortifié. Désaffectée en 1845, l’église est démolie en 1890. Aujourd’hui, il ne reste que les ruines de ces deux édifices, témoins du passé de Nismes. Les vestiges de l’église dessinent un large rectangle de trois nefs, fouillé à diverses reprises. Ces fouilles archéologiques ont permis de situer la construction du sanctuaire aux 16e et 17e siècles. Les nefs sont encore visibles, grâce à la présence de quelques colonnes toscanes toujours debout. D’importants pans de mur du chevet sont également conservés. L’ancien cimetière est clos par une enceinte fortifiée qui rappelle le plan du domaine castral et qui conserve, à l’angle nord-ouest, une petite tour circulaire, surmontée d’une poivrière d’ardoise. Un accès muré permet encore de situer la courtine d’origine. L’accès à l’ensemble se faisait du côté de la rue Vieille Église.

Classement comme monument le 15 janvier 1936
 

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine