La légende fait remonter la fondation du château de Moha à l’époque mérovingienne. Toutefois, la première mention écrite d’un comte de Moha, Albert Ier, remonte à 1022 bien que le comté soit probablement plus ancien. Après ce premier comte connu dans les textes, le bien passe pour cinq générations dans l’apanage de la famille des comtes de Dasbourg jusqu’en 1204 lorsque Albert III, alors sans enfant, fait don de Moha au prince-évêque de Liège. La naissance d’une fille, Gertrude, en 1206 change la donne et, lorsque celle-ci meurt prématurément, une sanglante guerre de succession s’ouvre. Sorti vainqueur, le prince-évêque décide de doubler les murailles du château de Moha qui devient une des plus importantes forteresses liégeoises. En 1376, les Hutois en lutte contre le prince-évêque Jean d’Arckel, prennent d’assaut et démantèlent le château. Le fief de Moha continue d’être relevé jusqu’à la fin de l’Ancien Régime mais la forteresse n’est jamais reconstruite. Le château occupe un éperon rocheux au confluent du ruisseau de Fosseroule et de la Mehaigne. Les ruines, aujourd’hui ouvertes à la visite, s’étendent sur 130 m de long et s’organisent autour de l’ancienne haute cour du château. À l’ouest, un profond fossé protège la forteresse alors que les trois autres directions sont naturellement protégées par l’à-pic du rocher. On y découvre les vestiges d’une porte secondaire et de son escalier à vis, quelques salles souterraines et des vieux puits, les ruines de l’ancien donjon, une tour semi-circulaire et une poterne. Le site est également reconnu pour son grand intérêt écologique et la qualité de sa flore, protégée au même titre que les ruines.

Classement comme monument et comme site le 13 octobre 1980

  • Source: AWaP