Siège d’une seigneurie hautaine du comté de Luxembourg puis, dès 1344, du comté de Namur, le château de Spontin est détenu depuis le XIIIe siècle par la famille de Spontin, issue du lignage de Beaufort. Il est ensuite passé en 1518 aux Glymes de Florennes avant de revenir, en 1753, aux Beaufort-Spontin. Cerné de douves, le château présente un fort donjon, situé au centre de la cour, et bâti vers 1270-1275 par Pierre de Spontin. Les quatre niveaux, remaniés au fil des siècles, sont sommés d’une haute bâtière d’ardoises. Entourant complètement le logis qui en occupe presque le centre, une enceinte complète le dispositif de protection. De forme quadrangulaire, elle était jadis entourée de tours d’angle circulaires ajoutées probablement au début du XIVe siècle par Guillaume de Spontin. Les courtines, épaisses de 1,5 m sont aujourd’hui intégrées à l’arrière du donjon. Au centre du flanc est, le châtelet d’entrée a été construit en trois étapes. L’entrée de l’enceinte primitive était constituée par une simple tour-porche de plan carré, bâtie au XIVe siècle. Elle a été flanquée de deux minces tours circulaires au XVe siècle. Celles-ci, ainsi que le passage d’entrée, ont été rehaussés au XVIIe siècle. Le logis seigneurial date pour sa part de la seconde moitié du XVIe siècle. Accolé aux courtines sud et est, il est éclairé côté douves de baies à croisée et, côté cour, de fenêtres à croisée ou à traverse. Il a été restauré et remanié en 1885 par l’architecte Auguste Van Assche, spécialiste des rénovations néogothiques. Entre l’aile sud du logis et le donjon, on trouve enfin une courte aile de liaison, ajoutée en 1587.
Classement comme monument (château, ferme et dépendances) et comme site le 14 janvier 1950
