Dédiée à Notre-Dame de la Paix-Dieu, l’ancienne abbatiale a souffert au fil des siècles. Pillée à la Révolution, elle est ensuite transformée en local agricole et n’a cessé de se détériorer depuis. Reconstruite une première fois à la fin du 14e siècle, l’église actuelle a été érigée en 1718 sous l’abbatiat de Robertine de Lavaux (1649-1719). Son blason est placé au chevet de l’église et se retrouve également sur une clé de voûte du chœur. L’édifice est spacieux et prestigieux : les voûtes sont décorées de stucs, de même que l’abside. Le sanctuaire a pourtant été dépouillé de tout son mobilier dont une partie a toutefois été préservée et transportée dans d’autres lieux (les stalles sont par exemple entreposées à l’abbaye du Val-Dieu à Aubel). L’abbatiale donnait autrefois accès à un cloître carré mis au jour grâce aux fouilles archéologiques. L’église est le dernier bâtiment d’envergure du site abbatial à avoir connu une restauration et une réaffectation.

L’abbatiale abrite désormais divers ateliers au rez-de-chaussée, répartis autour de la croisée du transept. L’atelier destiné au travail de la chaux est situé dans le chœur, celui dédié à la maçonnerie dans la nef. Une salle de dessin occupe le bas-côté nord tandis que des vestiaires et une zone d’exposition se trouvent dans le bas-côté sud. À l’étage, un bureau, une classe et deux ateliers sont aménagés ; l’un consacré aux peintures en décor et aux fausses matières, l’autre à la dorure et à la céramique. Les locaux techniques et sanitaires sont situés dans le sous-sol du bas-côté nord et sous la charpente pour la chaufferie et la ventilation.

Classement comme monument et comme site le 4 octobre 1974

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine