Rendu célèbre par les jardins qui l’entourent, ce château d’allure classique a été bâti à proximité du ruisseau du Rouillon, en fort contre-haut de la vallée de la Meuse. Précédé d’une cour d’honneur limitée à rue par d’importantes dépendances, il a été bâti en moellons de calcaire en plusieurs étapes au long du XVIIIe siècle. Vers le parc, on admire une façade bordée d’une large pièce d’eau qui garde encore quelques traces du manoir qui avait été érigé dans la première moitié du XVIIe siècle. À l’angle oriental, on trouve une grosse tour rectangulaire datée de 1627 sommée d’un pavillon d’ardoises. Au milieu du XVIIIe siècle, l’agrandissement du château s’opère vers le sud-ouest avec l’érection d’une aile à double corps de cinq travées. Les travaux d’agrandissement et de modernisation se terminent vers 1770 par la construction d’un gros pavillon d’angle, la réalisation de deux courtes ailes vers la cour et l’ajout d’un frontispice à l’avant et à l’arrière. En briques et partiellement stuqués, ceux-ci sont cantonnés de pilastres, couronnés d’un fronton triangulaire et s’ouvrent par un portail en plein cintre et par une large porte-fenêtre bombée. L’ensemble du château est éclairé par de grandes fenêtres au linteau bombé à clé. L’édifice est protégé par des toitures d’ardoises reposant sur une corniche de pierre moulurée et ponctuée de lucarnes à croupe ou à fronton courbe. Un vaste projet de rénovation, entrepris de 2019 à 2021, a notamment permis au château de retrouver son badigeon d’antan. À l’intérieur, on trouve plusieurs salles ornées de beaux stucs de style Louis XV et Louis XVI ainsi que par des grisailles peintes par Nicolas-Charles de Montpellier (1755-1813).

Classement comme monument (façades et toitures) et comme site le 5 octobre 1982

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine