Situé au cœur d’un cimetière emmuraillé, ce modeste édifice de plan cruciforme n’en est pas moins intéressant. Érigée en grès, brique et calcaire, l’église Saint-Pierre est l’héritière de plusieurs campagnes de construction. À l’origine, il s’agit d’une simple chapelle faisant fonction d’édifice de secours pour la paroisse de Thumaide. Elle est ensuite convertie définitivement en église paroissiale autonome à partir de 1875. L’église possède une courte nef unique formée d’un tronçon de la chapelle romane initiale, attestée en 1119. Suit un pseudo-transept de style gothique tardif, probablement de la seconde moitié du 16e siècle. Après 1750, le sanctuaire fait l’objet d’une réfection générale qui a pour objet la construction d’un chœur de style classique (1751), de l’élévation du clocher en charpente (1764) et enfin de l’ajout d’une sacristie (1775). En 1910, l’église fait l’objet d’une campagne de restauration générale qui en a uniformisé l’architecture et vu l’addition d’un porche néogothique. À l’arrière, remarquons deux hauts reliefs gothiques, l’un figurant le Christ en Gloire et l’autre une scène religieuse. Ils sont tous deux chapeautés par une coquille, symbole des pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle. À l’intérieur subsiste un beau pavement de pierre bleue daté de 1768 et 1775. On y trouve un mobilier du 18e siècle et des fonts baptismaux gothiques du 16e siècle en pierre locale de Grandglise. Les dalles funéraires des anciens seigneurs du lieu rappellent que le sanctuaire fut souvent bien doté par les seigneurs de Rameignies.
Classement comme monument le 22 janvier 1969
