L’ancien couvent des Carmes de Brugelette possède une histoire riche et mouvementée. Fondé en 1569, il est vendu comme bien national en 1796 après l’annexion de nos territoires à la république française un an auparavant. Il est alors successivement transformé en brasserie, boucherie, maison particulière et même cabaret, avant de retrouver sa fonction d’origine. Des sœurs Récollectines venues de France s’y installent entre 1901 et 1925 ; des Carmélites prennent leur suite entre 1929 et 1956. Dans les années 1970, un particulier rachète l’ensemble et le transforme en atelier d’artiste. Le site a de nos jours été réaffecté : des logements y ont été aménagés et la chapelle est devenue une salle de spectacle polyvalente. Celle-ci était à l’origine une grange, ayant conservé son importante volumétrie, et ne fut transformée en lieu de culte qu’au début du 20e siècle. Les bâtiments forment un quadrilatère en briques et calcaire construit en plusieurs étapes au 18e siècle et quelque peu remanié au 19e siècle. Autour d’un petit jardin subsiste la galerie de l’ancien cloître, reconstruite en 1901. Les diverses ailes de bâtiments sont caractéristiques de l’architecture du 18e siècle dans nos régions, notamment de par la présence de baies à linteau bombé. Côté rue, une petite maison néoclassique millésimée 1830 se place entre la chapelle et le cloître.
Classement comme monument le 24 mai 1991
