Un mur de clôture abrite la chapelle de Niverlée, ainsi que son cimetière et un vénérable tilleul. Pouvant mesurer jusqu’à 25 m, les tilleuls sont des arbres fréquents dans nos régions, et plus largement en Europe. Ils apportent ici une valeur esthétique non négligeable, notamment au cours de leur floraison. Souvent placés sur les places publiques et le long des avenues pour leur port et l’ombrage qu’ils fournissent, les tilleuls sont des arbres communs dans nos villages. L’arbre de Niverlée est du genre Tillia europaea, le tilleul commun ou tilleul de Hollande, espèce traditionnelle des régions tempérées d’Europe. Inscrit sur la liste des arbres remarquables en 1993, il a été mesuré pour la dernière fois en 1992. À cette époque, il mesurait 18 m de haut et la circonférence de son tronc était de 280 cm. Les tilleuls, arbres auxquels les Celtes accordaient déjà des vertus magiques, sont considérés comme sacrés par la religion chrétienne. Ce caractère vénérable est dû à l’odeur de leurs fleurs. Depuis le Moyen Âge, ils sont souvent plantés à côté d’un lieu de culte ou d’un témoignage de la ferveur populaire, comme c’est le cas ici. Au cœur du site, on ne peut manquer la chapelle de style classique, érigée en moellons de calcaire en 1757. Bien qu’homogène, le sanctuaire a été édifié en deux étapes comme l’indique la couture visible à la jonction du chœur et de la nef. La chapelle se compose d’une large nef de deux travées, suivie d’un chœur à travée unique, plus bas et plus étroit, et d’un chevet plat. Une sacristie semi-circulaire a été bâtie dans l’axe. On accède à l’édifice, en façade, par une porte à encadrement en harpes saillantes. La clé de celle-ci porte la date de construction. La partie supérieure du mur est totalement essentée d’ardoises, y compris le clocheton portant une flèche. À l’intérieur, la majorité du mobilier est contemporain de la construction de la chapelle (autels, bancs, confessionnaux) mais on admirera également une remarquable chaire de vérité de style Renaissance du XVIIe siècle ainsi que des fonts baptismaux gothiques. Plusieurs dalles funéraires des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles sont présentes, ainsi que la remarquable pierre tombale du chevalier Georgius de Niverlée datant de 1262.
Classement comme monument et comme site le 19 juin 1978