Ce vénérable édifice en moellons de calcaire, entouré par les murs de son cimetière, est bordé au sud par une rangée de grands marronniers. Autrefois plus nombreux, il en reste aujourd’hui cinq qui affichent une hauteur de près de 13 m. Inscrits sur la liste des arbres remarquables, ils voisinent avec un tilleul de Hollande, lui aussi répertorié et d’une hauteur similaire. Au centre de l’îlot emmuraillé, l’église Sainte-Colombe comprend une tour romane du XIe siècle, à l’ouest, trois nefs gothiques du XVIe siècle et un chœur à chevet plat du XIIIe siècle. La grosse tour talutée, de plan carré, n’a conservé aucune de ses ouvertures d’origine. Elle a été percée d’un nouveau portail, de style néoclassique, en 1811. Elle est surmontée d’une courte flèche d’ardoises qui lui donne un air trapu. La nef est encadrée de collatéraux qui étaient autrefois pourvus de trois pignons transversaux qui encadraient les fenêtres gothiques en tiers-point, refaites au XIXe siècle du côté nord. Celui-ci a toutefois conservé une base du XIIIe siècle, bien conservé au niveau du pignon ouest. À l’intérieur, des voûtes d’ogives en lattis du XIXe siècle sont venues remplacer le plafond plat d’origine. Les trois travées d’arcades en tiers-point retombent sur des colonnes en pierre bleue à base et chapiteau prismatique. L’église a également conservé d’exceptionnels fonts baptismaux romans à lourde cuve ronde ornée de quatre masques datés des alentours de l’an 1200. L’édifice est dédié à sainte Colombe, personnage moins connu dans nos régions. Colombe de Sens, vierge martyre, a été décapitée vers 274 sous l’Empire romain. Notamment invoquée contre la fièvre, elle est surtout vénérée en France car, en Belgique, rares sont les lieux de cultes qui lui sont dédicacés.
Classement comme monument le 26 septembre 1947 et comme site le 6 février 1979