L’église Saint-Pierre, édifiée en moellons de grès et de calcaire, a été presqu’entièrement reconstruite au XIXe siècle, en style néogothique. Seuls la tour et le chœur du sanctuaire précédent ont été conservés et sont concernés par la mesure de classement. Située au nord, la forte tour quadrangulaire est entièrement en calcaire. Côté nord, le chaînage porte la date de 1393. Une autre dalle commémorative aux armes des seigneurs de Haneffe, datée 1593, nous renseigne sur une restauration de l’ensemble à cette époque. La tour est percée, sur trois faces, de baies cintrées dotées d’abat-son. Elle est surmontée d’une flèche d’ardoises hexagonale interrompue par des lucarnes. Le chœur, érigé en 1545, a été exhaussé en 1778 puis remanié en style néogothique en 1895 par l’architecte Edmond Jamar qui ajoute cinq baies ogivales. La nef, du XVIIIe siècle, a été restaurée en 1838 puis modifiée par Jamar qui ajoute un transept. À l’intérieur, l’église est ornée d’une voûte en bardeau, entièrement polychrome, réalisée en 1896 par Benjamin Deterville et Walthère Colette. Parmi le mobilier conservé, deux dalles funéraires sont également protégées par la mesure de classement. À l’entrée de la nef, dans le mur, la belle dalle du curé Moes est millésimée 1658. Dans un bras du transept, on trouve la magnifique dalle funéraire en calcaire noir de Godfroid de Mirbach, dit Mirbicht, décédé en 1551, et de ses deux épouses, Anne de Wihogne et Isabelle de la Falloise, cette dernière étant décédée en 1552. Les trois personnages sont représentés en gisant en bas-relief. En-dessous, on trouve leurs armoiries en douze quartiers.
Classement comme monument (tour, chœur et deux dalles funéraires) le 23 octobre 1957