À deux pas de la Grand-Route, aux confins du hameau de Padraye et non loin de l’entrée orientale du village d’Ellezelles, se trouve un site planté de peupliers et de saules têtards et sur lequel coule un ruisseau. C’est dans ce cadre champêtre qu’est implantée la chapelle Notre-Dame de la Paix, un des multiples vocables sous lequel est invoquée la Vierge Marie. Cette appellation signifie Marie, mère de la Paix. Elle était autrefois fréquentée par les femmes venant prier saint Abraham d’assurer leur fécondité. Le sanctuaire a été édifié en briques et grès local en 1672, comme l’indiquent les ancres présentes sur le pignon de la façade. Sur un soubassement surmonté d’une chaîne, se dresse un vaisseau unique et un chevet à trois pans en petits moellons assisés. Seuls les angles sont chaînés de pierres plus grandes et taillées. La façade, située à l’ouest, est terminée par un pignon à épis débordants. Dans l’axe, une porte en plein cintre à encadrement biseauté a conservé son vantail de chêne et son judas grillagé. Au-dessus, on trouve un oculus à encadrement de pierre. Les murs de la nef sont percés d’une fenêtre ébrasée tandis que le chevet est aveugle. Une bâtière d’ardoises protège l’édifice ; elle est plantée d’un clocheton à base carrée piqué d’une petite flèche polygonale. À l’intérieur, les œuvres d’art, parmi lesquelles la statue de saint Abraham, ont été retirées.

Classement comme monument et comme site le 9 octobre 1980

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine