Juchée sur un promontoire dominant la Sambre, l’église Saint-Médard est un édifice de briques et calcaire construit en style gothique hennuyer au début du XVIe siècle. Modifié au cours du XVIIIe siècle, il adopte un plan comprenant une nef de trois travées avec bas-côtés, un transept légèrement saillant et un chœur très profond terminé par un chevet à trois pans. Engagée dans le collatéral sud, la tour a été édifiée entre 1780 et 1784 sur un noyau du XIIIe siècle. Elle compte cinq niveaux, terminés par une flèche pyramidale et est dotée d’un portail de style classique. En 1858, des remaniements néogothiques sont opérés dans le chœur qui est partiellement reconstruit tout en remployant des matériaux anciens. On ajoute une travée droite et des pans obliques éclairés de hautes fenêtres à arcs brisés. À l’intérieur, les murs sont enduits et peints. La remarquable nef, entièrement du XVIe siècle, constitue un des exemples les plus intéressants du gothique hennuyer. Le vaisseau est séparé des bas-côtés par de hautes arcades portées par des colonnes à tambours, à bases et chapiteaux octogonaux. À la croisée du transept, les piliers sont formés de quatre colonnes engagées. Une très belle voûte peinte en berceau lambrissé, avec caissons enduits et nervurés, surmonte le vaisseau. Elle est soutenue par des entraits sculptés de losanges, de rosaces et de chevrons, terminés par des têtes d’animaux fantastiques. Le chœur est pour sa part protégé par une voûte néogothique. On notera la présence de fonts baptismaux gothiques millésimés 1434 ainsi que de la dalle funéraire du seigneur Jean Carondelet et de son épouse, contemporaine de l’érection de l’église au XVIe siècle.
Classement comme monument le 14 juin 1951