Érigé sous l’impulsion du curé Antoine de Sarémont, bâtisseur de la splendide église Saint-Apollinaire de Bolland, la chapelle Notre-Dame des Vertus a pu être érigée grâce à la générosité du seigneur de Bolland, le comte de Lannoy-Wignancourt. Cette construction d’allure baroque de 1707 a été construite en moellons de grès houiller, briques et calcaire. Elle se compose d’un chœur hexagonal, d’une sacristie basse agrandie en 1745 et d’une nef rectangulaire de deux travées. L’ensemble a été restauré entre 1971 et 1973. Il présente une remarquable façade-écran sous pignon chantourné, c’est-à-dire composé de volutes concaves et convexes. Il est agrémenté d’une niche renfermant une Vierge à l’Enfant sur un socle daté de 1745 et d’une pierre qui, autrefois, portait les armoiries des Lannoy-de Warnant. L’édifice est couvert d’une bâtière d’ardoises sommée d’un clocheton hexagonal. À l’intérieur, la chapelle conserve un maître-autel de 1767, réalisé sur les plans de l’architecte Charles-Antoine Galhausen, auteur de l’abbatiale de Malmedy et de l’escalier des États au palais des princes-évêques de Liège. De style Louis XIV, en chêne partiellement doré, il est richement décoré, notamment des armoiries des seigneurs de Bolland. Le reste du mobilier, des autels latéraux et bancs de communion, datent du milieu du XVIIIe siècle. La balustrade du jubé, en chêne, a été réalisée en 1751 par H. Hyard, maître-menuisier liégeois et est doté de quatre panneaux sculptés d’instruments de musique. Ceux-ci sont séparés par des colonnes finement moulurées et sont encastrés dans une grille en fer forgé ciselée en 1749.
Classement comme monument le 15 mars 1934
