À deux pas du centre du village, un chemin creux bordé d’arbres menant vers les bois accueille un calvaire. Également appelé chemin de croix, celui-ci se compose de quatorze stations et d’une chapelle terminale, plus imposante. Dans la tradition chrétienne, il s’agit d’un acte de dévotion privé ou communautaire. En commémorant la passion du Christ, on évoque les quatorze stations de celle-ci en s’arrêtant devant les quatorze chapelles. Cet attachant calvaire, d’aspect rustique, pourrait dater du XVIIIe siècle bien qu’il affiche un aspect plus tardif. Un chemin de croix figure toutefois à cet endroit sur la célèbre carte de Ferraris datée de 1775. Les petits édicules ont été érigés en moellons de schiste puis blanchis. Ils prennent la forme d’un parallélépipède rectangle ouvert d’une niche grillagée sur la face antérieure et couvert d’une épaisse dalle de schiste en pente vers l’arrière. Au bout du chemin, dominant l’enfilade des stations, se place une chapelle de plan carré. Percée d’une porte cintrée, elle est protégée par une toiture pyramidale de cherbins, de grandes ardoises aux contours partiellement arrondis, un matériau typique de la région. Elle est encadrée par les deux dernières stations du chemin de croix et accessible par un escalier, rustique lui aussi. À proximité de ces quelques marches, protégée par la végétation, on aperçoit une croix de schiste ardoisier gravée de l’inscription « IHS. An memoir de la mort et passion de Iesus Christ prié pour les trepasé. F. 1736. Z ».
Classement comme monument et comme site le 20 avril 1982