Ce sanctuaire d’origine romane a été bâti en moellons de calcaire, de grès ferrugineux et de psammite condrusien. L’église a été réaménagée au XVIe siècle puis en 1753. Elle adopte un plan composé d’une solide tour quadrangulaire, d’une nef flanquée de collatéraux et d’un chœur terminé par une abside à trois pans. Située à l’ouest, la grosse tour romane, jadis défensive, a été érigée aux XIIe et XIIIe siècles. On y aperçoit encore deux archères sur la face nord. La nef et le chœur datent pour leur part du XVIe siècle et sont percés de hautes baies gothiques en tiers-point, c’est-à-dire formant un arc dans lequel s’inscrit un triangle équilatéral. Les bas-côtés, contemporains, ont toutefois été agrandis entre 1690 et 1710 et sont cette fois éclairés de baies cintrées. L’intérieur est délimité par trois travées d’arcades retombant sur des colonnes et piliers toscans en pierre bleue. Le chœur est couvert d’un plafond à caissons stuqués avec une représentation de la Colombe du Saint-Esprit datée de 1761. Les autels latéraux, à retable et niche, datent du XVIIe siècle tandis que des fonts baptismaux gothiques du XVIe siècle subsistent. L’église abrite également une exceptionnelle cippe romaine du iie siècle ou peut-être de la première moitié du IIIe siècle. Découverte en 1967 à l’occasion de travaux, cette stèle servait autrefois de borne-frontière ou de borne indicatrice du tracé d’une route ou d’un aqueduc. Elle rappelle que l’église a été bâtie sur le site d’un ancien lieu de culte gallo-romain situé sur l’ancienne chaussée reliant Tongres à Arlon.
Classement comme monument le 1er août 1933