Bâtie dans la seconde moitié du XVIe siècle, cette église de style gothique englobe une tour et une tourelle du XIIIe siècle. Monté sur un soubassement terminé en doucine et cerné d’un cordon larmier partiellement interrompu au niveau du chœur, le sanctuaire est composé d’une nef de trois travées flanquées de collatéraux, d’un faux-transept et d’un chœur-halle épaulé d’une sacristie polygonale ajoutée au XVIIIe siècle. Il a été restauré en 1761, à la suite d’un incendie, puis encore en 1935. En façade, la tour est précédée d’un porche où s’ouvre un portail en arc brisé. Raidie de chaines d’angle, cette tour n’est éclairée que par deux petites baies à jour unique et est sommée d’une flèche polygonale sur base pyramidale, refaite au XVIIIe siècle. Dans l’angle se place une tourelle d’escalier. Les collatéraux sont percés de quatre fenêtres en tiers-point, de même que le chœur. À l’intérieur, le rez-de-chaussée de la tour est couvert d’une voûte d’ogives retombant sur des culots de pierre. Une porte gothique en tiers-point, à voussure sur colonnettes engagées, mène à la nef. Celle-ci est rythmée, au même titre que le chœur, par des arcades brisées sur colonnes de type gothique hennuyer. Les voûtes d’ogives à remplages de briques sont d’origine dans les collatéraux, on y lit les dates de 1558 au nord et de 1586 au sud. Celles couvrant le chœur ont été rétablies en 1935 lorsque les plafonds du XVIIIe siècle ont été supprimés afin de rendre à l’église un aspect gothique plus homogène.
Classement comme monument le 14 janvier 1950