Fondé vers 1232 par les frères mineurs de Cologne et repris par les récollets en 1598, le couvent a été reconstruit à partir de 1524, en commençant par l’église dédiée aux saints Jean et Nicolas. Les bâtiments conventuels datent de 1586. Ils ont été agrandis et embellis vers 1740-1750. L’ensemble est ensuite déclaré bien national sous le régime français et vendu en 1797. Il sert même d’hôpital militaire en 1815, après la bataille de Waterloo. Une pierre commémorative a depuis été installée sur la façade pour rappeler cet événement. Unique complexe conventuel conservé à Nivelles, l’ancien couvent des récollets est aussi un des rares exemples de l’architecture franciscaine sauvegardé en Wallonie. Seule partie classée de l’ensemble, l’église a été restaurée dans les années 1960 et en 2001-2002. D’un style gothique d’une grande simplicité, elle est conforme à l’esprit de pauvreté des ordres mendiants. Constituée d’un vaisseau unique, l’église est toutefois imposante et longue de 60 m. Elle est surmontée d’un clocheton ajouré en bois qui marquait la limite de la partie du sanctuaire réservée aux moines. À l’intérieur sont notamment conservés des monuments funéraires, dont celui de Jean de Lannoy, greffier de Nivelles décédé en 1632. On y trouve aussi la châsse de sainte Marie de Nivelles, dite d’Oignies, datée de 1608. En 1919, le couvent devient un athénée royal et l’église est divisée en deux niveaux, afin d’accueillir un gymnase et une académie de dessin. Elle fut toutefois rendue au culte en 1963.

Classement comme monument le 21 décembre 1936
 

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine