Au centre de Haccourt se trouve l’église dédiée à Saint-Hubert. Dominant le cœur du village, cet édifice de briques et calcaire a été érigé en trois temps. La nef a été bâtie en 1774, le transept a été élevé en 1830 tandis que la tour, d’esprit partiellement néobaroque, date de 1887. Le sanctuaire se situe au cœur d’un cimetière dont l’enceinte fortifiée est protégée par une mesure de classement, au contraire de l’église. Celle-ci a en effet été construite à l’emplacement d’un château fort disparu, bâti au XIIe siècle. Le mur d’enceinte de cette forteresse détruite entoure le sanctuaire. Il présente une maçonnerie de moellons de silex, de grès et de calcaire. Il est percé d’une entrée en arc brisé et englobe des vestiges de tours. Ce morceau de vestiges est l’unique témoin d’une riche et ancienne histoire. Sous l’Ancien Régime, Haccourt est le siège d’une seigneurie de la principauté de Liège qui appartenait à l’abbaye de Munsterbilzen, dans le Limbourg belge. Cette dernière confiait à un laïc la tâche de la représenter en justice devant les instances non religieuses. C’est le travail de l’avoué. Au XVe siècle, les abbesses de Munsterbilzen tentèrent de se faire reconnaître la souveraineté sur la seigneurie et, en représailles, le château fut détruit en 1491 par le clan des La Marck, puissante famille de la région. À l’intérieur de l’enceinte préservée se trouve le site de l’ancien cimetière de Haccourt.

Classement comme monument le 1er août 1933

  • Source: AWaP