Cette attachante chapelle blanchie se situe à la croisée des chemins, dans un site aujourd’hui fortement urbanisé. Au moment de son édification, au XVIIIe siècle, elle se trouvait en pleine campagne et servait de repère afin de trouver son chemin. Au-dessus de la porte, on trouve une inscription MarIe InterCeDe poUr noUs paUVres peCheUrs. Elle forme un chronogramme qui indique la date de 1727. Il fait référence à la première édification de la chapelle, bâtie en moellons de grès sur le meilleur de ce qui constitue de nos jours sa hauteur actuelle. La porte à encadrement calcaire au linteau échancré a été refaite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. C’est à cette époque que la chapelle a été exhaussée, en briques cette fois. Sur les faces latérales, on trouve des baies à contrevents, remontant à 1727. L’ensemble est protégé par une toiture d’ardoises à deux versants. La façade méridionale est ornée d’une croix d’occis, encastrée dans la maçonnerie. Elle nous apprend qu’un certain Jacques a été assassiné en 1534. Elle porte en effet les deux séries de chiffres romains suivants XVC (1500) et XXXIIII (34). À l’intérieur, le petit sanctuaire abrite une Vierge à l’Enfant de la fin du XVIe siècle, en bois polychromé. Notre-Dame de Bon-Secours est un des innombrables titres donnés à la Vierge par les catholiques. Ce vocable est apparu au XIVe siècle et s’est répandu dans le monde entier, donnant son nom à de multiples lieux de culte.
Classement comme monument et comme site le 25 août 1989