Érigée sur une butte au milieu d’un cimetière emmuraillé, l’église Saint-André forme un ensemble hérité de diverses campagnes de construction. Il comprend une tour autrefois fortifiée, prolongée d’une nef vraisemblablement rebâtie au XVe siècle, suivie d’un chœur du XIIIe siècle. Ce dernier est flanqué de deux chapelles ajoutées respectivement en 1472 et 1506 et d’un bas-côté sud datant de la première moitié du XVIe siècle. Le bas-côté nord et la sacristie ont été ajoutés lors d’une campagne de restauration menée entre 1903 et 1905. Ces deux éléments récents ne sont pas concernés par la mesure de classement. La tour carrée, de trois niveaux, présente une maçonnerie de moellons de calcaire et de grès. Elle est surmontée par une flèche élancée d’ardoises à quatre pans. La courte nef de deux travées repose sur des colonnes à base octogonale et chapiteaux à feuilles de plantain. Elle est protégée par une voûte en berceau brisé lambrissée datant du XIXe siècle. Le chœur d’une travée est terminé par un chevet plat. Il a été entièrement bâti en moellons de silex et est renforcé par des chaînes d’angle calcaires. Le bas-côté sud, élevé sur un haut soubassement de moellons de calcaire délimité par un cordon larmier mouluré. La partie supérieure forme quatre murs-pignon en briques striés de bandeaux plats continus en tuffeau. Chaque mur-pignon est percé d’une importante baie en tiers-point à remplage gothique. À l’intérieur, on admirera notamment une belle chaire de vérité de style Renaissance datée de 1630.
Classement comme monument le 15 janvier 1936