Derrière une importante bâtisse du XXe siècle, l’ancienne tour seigneuriale, située autrefois en terre liégeoise, a sans doute été édifiée dans la deuxième moitié du XVe siècle. Elle était comprise depuis 1503 au moins, lors de la donation à l’abbaye d’Argenton, dans une cense détruite en 1914. La tour rectangulaire est construite en schiste houiller et pierre calcaire et s’élève sur trois niveaux cantonnés par des chaînages harpés. Une enfilade de corbeaux couronne le haut des murs sous la toiture. L’actuelle toiture d’ardoises à coyau est percée de deux lucarnes. La porte, aujourd’hui un peu enterrée, comprend un arc en plein cintre posant sur des piédroits chaînés. Elle est munie d’un vantail clouté, probablement d’origine. Le rez-de-chaussée accueille une cave voûtée d’un berceau transversal. Une volée d’escaliers de pierre conduit au premier étage.  Le bel étage est éclairé sur chaque face, hormis au nord où une mince cloison en pans-de-bois isole les escaliers de la pièce. Les fenêtres sont pourvues de sièges dans l’embrasure. L’accès au second étage s’effectue par un escalier de bois dont le débouché et le départ de celui menant à l’étage des combles étaient autrefois masqués comme en bas, par une paroi en pans-de-bois. La disposition générale de la salle est semblable à celle de l’étage inférieur. Une belle cheminée de briques trône dans la pièce. Dans l’angle sud-ouest, une étroite latrine est toujours visible dans l’épaisseur du mur, aérée par une petite fente ébrasée, autrefois fermée par une porte.

Classement comme monument le 18 juillet 1966

  • Source: Agence wallonne du Patrimoine