L’église Notre-Dame est juchée sur une butte emmuraillée où se trouve également le cimetière ainsi qu’un vieux tilleul. L’édifice est l’héritier de diverses campagnes d’édification. Partie la plus ancienne, l’importante tour carrée constitue le seul élément à bénéficier d’une mesure de classement. Située à l’ouest, elle est millésimée 1611 par des ancres situées sur les faces nord et sud. Elle se dresse sur un soubassement en quart-de-rond percé de petites fenêtres rectangulaires, aujourd’hui murées. Au sud, on trouve la porte primitive du sanctuaire. Au sommet, la haute corniche de pierre est interrompue par de petites baies percées au XIXe siècle. La grande fenêtre en plein cintre est quant à elle datée de 1838. L’ensemble est surmonté d’une flèche octogonale massive. Le reste de l’église a été reconstruit en deux temps. Entre 1773 et 1775, une nef classique de trois travées et un petit chœur carré sont érigés aux frais du chapitre de la collégiale Notre-Dame de Huy, d’après les plans du maître maçon hutois Gilles Neumostier. D’importants remaniements, dans le même style, sont ensuite entrepris au XIXe siècle. L’ancien chœur est démoli, la nef est allongée de deux travées supplémentaires vers l’est et la tour est adaptée pour y intégrer le chœur de l’église. Le sanctuaire voit alors son orientation inversée. Du côté oriental, une nouvelle façade d’inspiration éclectique est ensuite érigée en 1861. L’intérieur du vaisseau est couvert d’un plafond plat à larges gorges. Sa polychromie a été refaite en 1968. L’église abrite trois autels baroques, ornés de toiles de la seconde moitié du XVIIe siècle. La banc de communion et les 28 bancs de la nef datent du XVIIIe siècle tandis que la chaire de vérité et le confessionnal sont tous deux millésimés 1838. L’église a conservé de très beaux fonts baptismaux en pierre bleue du XIIIe siècle.
Classement comme monument (tour uniquement) le 12 novembre 1954