D’origine très ancienne, la ville de Stavelot ne compte malheureusement presque plus de témoins architecturaux datant d’avant 1689, année où un grave incendie ravagea la capitale de la principauté abbatiale. Après le drame, bien des édifices sont reconstruits de manière traditionnelle, en pans-de-bois, bien que ceux-ci aient souvent été masqués par des enduits ajoutés à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Ce n’est pas le cas de cette bâtisse qui a conservé son ossature en pans-de-bois mais est plus récente, probablement du début du XIXe siècle. Ce terme technique définit un ensemble de pièces de charpente assemblées dans un même plan et que l’on appelle indifféremment colombages. Ceux-ci peuvent prendre diverses formes : à grille, en croix de Saint-André ou, comme ici, en quadrillage. Les poteaux de bois sont remplis de hourdis en briques, en plâtre ou en torchis. On y découvre aussi des blochets, de courtes pièces de charpente placées en oblique entre deux pièces horizontales. Il s’agit en fait de deux bâtisses aujourd’hui groupées sur le même numéro dont l’un fait l’angle avec la rue Devant les Capucins. C’est pourquoi on y trouve deux portes d’entrée. Dressée sur un soubassement en moellons, elle est couverte d’une toiture d’ardoises à la Mansart percée de lucarnes à fronton triangulaire.

Classement comme monument le 6 mai 1985

  • Source: AWaP