Cette imposante demeure bourgeoise, située en retrait de la place et de l’église, a été construite en moellons de calcaire dans la première moitié du XVIIIe siècle. Les ouvertures et l’aménagement intérieur ont toutefois été modifiés dans la première moitié du XIXe siècle. Il s’agit d’un ensemble clôturé homogène, constitué d’un imposant logis mais également d’étables, d’une porcherie, d’un poulailler, d’un puits et d’annexes. Au début du XVIIIe siècle, la maison est la propriété de la famille Devaux, notaires et gros propriétaires terriens, avant de passer par héritage familial aux Lemaire. Les lieux ont été occupés par une communauté de bénédictines entre 1902 et 1920. Elles y installent une école et transforment la grange en chapelle. La façade à rue du logis compte deux niveaux et demi de trois travées. La maison est accessible par une porte de style Empire agrémentée d’une imposte ouvragée ornée d’une palmette. Au-dessus, on découvre un balcon muni d’un garde-corps en fer forgé constitué d’arcades. À l’intérieur, la bâtisse a conservé sa décoration Empire dont plusieurs cheminées intéressantes et un escalier tournant. La façade arrière s’ouvre sur une cour pavée où l’on découvre une aile d’habitation perpendiculaire au logis. En face se placent les dépendances, sans doute du xixe siècle et qui reviennent vers la rue.

Classement comme monument le 15 décembre 1988

  • Source: AWaP