Le mot potale est un terme wallon qui ne trouve pas de traduction littérale en français. Il est le diminutif du terme pote qui signifie petit trou. À Namur, potale est traduit par niche ou chapelle. À Liège, la potale désigne conjointement l’espace creux pratiqué dans un mur pour marquer la propriété et la niche abritant la statue d’un saint. Par analogie, le terme désigne également les petites caisses en bois accrochées aux murs des maisons. Lorsque la potale descend du mur et se pose sur un piédestal, elle est nommée borne-potale ou niche sur pied. Le terme borne renvoie ici simplement aux pierres dressées à des fins diverses. L’exemplaire conservé ici est monumental. Installé à la croisée d’anciens chemins pour servir de repère, il s’agit d’une élégante potale gothique de la première moitié du XVIe siècle, analogue à celle que l’on trouve dans la rue Albert 1er. Encadrée de trois jeunes tilleuls et restaurée en 1984, elle est adossée à un mur récent et présente une niche pédiculée à ouverture en accolade. Sur les côtés, on aperçoit des arcatures trilobées et des rosaces. Le pied est composé d’une colonnette à cannelures, un chapiteau orné de pampres, des tiges de vignes portant leurs feuilles, et une base moulurée polygonale qui repose sur un socle à trois pans. L’importance historique, artistique et architecturale de cette potale en fait un des tous premiers monuments classés en Belgique.

Classement comme monument le 1er août 1933

  • Source: AWaP